lundi 17 octobre 2011

À la recherche de la lumière. (Wittgenstein, la molécule du transparent.)

Je viens de terminer la semaine dernière du travail pour une commande pro, je réserve maintenant cette semaine à du travail en autodidaxie ; l'un alimentant toujours l'autre, le travail quel qu'il soit m'étant indispensable pour vivre déjà avec moi-même.

"The Blue and Brown Books" de Wittgenstein, plus exactement l'introduction de Rush Rhees. Et rien que cette courte introduction, je me suis envolé des dizaines de fois au-delà du livre (ou bien exactement à l'intérieur du livre).

Une étincelle dans une phrase de Rhees (dont d'ailleurs je ne sais plus de mémoire ou de traduction - idem ? - si Rhees ou Wittgenstein a exactement formulé cela). L'idée par laquelle un problème détient en lui-même la lumière de sa ou ses solution/s. Quelque chose auquel je n'avais jamais pensé : plutôt que de réfléchir à un problème autant que de chercher à le contourner, eh bien regarder, observer quelle lumière peut sortir, émerger du problème. Et là encore il est peut-être question de patience, de laisser faire les choses par elles-mêmes. Je ne conçois pas pour autant un « laisser-faire délaissé », d'une posture d'irresponsabilité, d'insouciance ; je pense à du laisser-faire en présence, un « être là », à côté, entre liberté et disponibilité.
Serait-ce : faire confiance à un problème ? Ce serait peut-être beaucoup dire... Mais alors faire confiance à sa propre disposition aux problèmes, cette disposition pouvant être de laisser de la lumière filtrer entre soi et un problème.

Il y a eu pas mal d'autres étincelles à l'ouverture des "Blue and Brown Books", notamment la notion de « meaning-blind » à partir de tous les questionnements brillants de Wittgenstein sur ce que dit vraiment le langage. 
J'ai lu à peine quelques pages que j'ai dû m'arrêter, Wittgenstein est de toute évidence un fin cavalier dans mon cortex. Ou bien un télékinésiste des enclumes du sens commun.

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